GP de Chine: entre Verstappen et les autres, c'est la grande muraille
Grand Prix sans grosse surprise, hormis le récital de Norris.
- Publié le 22-04-2024 à 07h16
Le totalitarisme du lion hollandais s’est poursuivi dans l’empire du milieu. Comme c’est bien trop souvent le cas depuis deux ans, Max Verstappen a paradé au-dessus de la concurrence dans les marécages de Shanghaï. En dépit d’un petit impair lors des qualifications de la course sprint où il a laissé la pole à Lando Norris dans des conditions dignes du Condroz, le grand timonier de la F1 a maté toute contestation à son autorité en Chine.
Pour Max, tout fut parfait, avec un suspense tué dès le premier tour du Grand Prix et un récital lors du sprint. Le succès de Carlos Sainz à Melbourne est déjà loin, et on se désespère de voir un pilote faire vaciller Max-la-menace de son immense piédestal. Malgré la sortie à deux reprises du Safety Car ayant regroupé tout le peloton et qui aurait pu mettre à mal Verstappen dont la Red Bull est très vulnérable dans l’air sale, jamais la RB20 flanquée du numéro 1. “La voiture a été très rapide, c’était vraiment agréable à piloter, s’est gargarisé Max au micro de Nico Rosberg. Tout s’est bien déroulé au moment de la relance, ce fut un week-end complètement irréel ! Je me suis un tout petit peu inquiété dans les derniers tours car il y avait beaucoup de débris sur la piste et je craignais une éventuelle crevaison. Maintenant cap sur Miami, une ville que j’apprécie beaucoup et une course qui devrait nous réussir même si les stratégies peuvent y être plus ouvertes.”
On attendait la riposte de Ferrari dimanche. “On a tout misé sur la course”, indiquait Frédéric Vasseur avant le départ, pour justifier les prestations tièdes des SF-24 en qualifications et en sprint. Mais à Shanghaï, le petit livre rouge ne s’est jamais ouvert avec Sainz et Leclerc n’ayant pas voix au chapitre.
Norris ne courbe pas l’échine
C’est un dragon orange nommé Lando Norris qui volait en revanche dans le ciel chinois. À lui tout seul, le lutin britannique a permis à McLaren d’être la deuxième force du plateau en Extrême-Orient. Après s’être copieusement loupé lors du sprint, Lando a remis les pendules à l’heure avec la manière. Il ne reste à espérer pour lui que les Papayes connaissent une offensive digne de 2023. “La voiture était vraiment super à piloter, indique Lando. C’est donc une bonne journée, et un autre podium. Je suis très heureux, surtout que je nous voyais finir derrière les Ferrari avant le départ. Finalement, nous repartons d’ici avec la deuxième place, intercalés entre les deux Red Bull. C’est incroyable !”
L’autre héros de Shanghaï n’est autre que le héros local. Premier pilote chinois à disputer son GP national, Guanyu Zhou n’a certes pas marqué de points mais a été porté par tout un peuple pour voir l’arrivée après une course propre, de quoi lui offrir les honneurs de Victory Lane. “J’ai été submergé par l’émotion quand j’ai enlevé mon casque après l’arrivée, admet Zhou. J’entendais les bravos de la foule, je voyais mes supporters, et toutes les émotions sont remontées d’un coup”.
Après la Chine communiste, qui brillera sous le soleil capitaliste de Miami ?
Feu vert :
- Verstappen seul au monde
- Norris en poil à gratter de Red Bull
- Ferrari assure
- Zhou héros national
Feu rouge :
- Stroll sème la zizanie
- Alonso méritait mieux
- Mercedes déguste
- Points manqués pour RB